Soumis par Claude Maccari le mer 14/04/2021 - 21:56

Déplacements quotidiens: les communes attendues au tournant

Nous souhaitons porter à la connaissance des citoyens notre avis sur la prise de compétence mobilité par la Communauté de Communes des Vallées de Thônes (CCVT).

La CCVT a décidé, suite à un vote à l’unanimité de toutes les communes le 23 mars dernier, de se saisir de cette compétence mobilité (Autorité Organisatrice de la Mobilité). Pour confirmer cette décision il faut désormais que ce transfert recueille l’accord du Conseil municipal de Thônes, ville centre et celui des 7 autres communes.

Nous nous félicitons de ce vote du 23 mars, qui présuppose, en toute logique, que les communes voteront favorablement au sein de leur conseil, comme cela fut le cas lors du vote au conseil communautaire de la CCVT. Mais ce n'est pas forcément partie gagnée

covoiturage

La mobilité, sujet majeur pour notre territoire

Nous constatons que notre réseau lié aux 3 bassins de vie (Faverges, vallée de l'Arve, Annecy) historiquement chargé aux périodes hivernales, est aujourd'hui saturé au quotidien.

En choisissant de devenir Autorité Organisatrice de la Mobilité (AOM), la CCVT acte le choix d’une gouvernance locale de la mobilité pour impulser une dynamique collective en faveur du développement de solutions de déplacements plus durables.

Aujourd’hui, il faut savoir que la CCVT est déjà en charge du SCOT, du Plan Local de l’Habitat. Il y a vraiment du sens à rapprocher ces deux compétences avec celle de la mobilité et ainsi créer des synergies(cohérence) pour ces politiques d'aménagement du territoire.

Mais concrètement, que se cache-t-il derrière cette compétence mobilité  ?

- être AOM locale ne signifie pas prendre en charge les services organisés par la Région sur son territoire au moment de la prise de compétence. Par exemple il appartient à la Région de continuer à financer la ligne 62/63 entre Annecy et La Clusaz/Le Grand Bornand ainsi que le transport scolaire ;

- être AOM ne signifie pas être gestionnaire des infrastructures (routes, aires covoiturages...)

Mais être AOM signifie reprendre la gestion du skibus et assurer son financement. Les 4 communes du haut de la vallée ne peuvent plus gérer ce skibus, mais doivent continuer à contribuer à la hauteur du coût de fonctionnement actuel.

Être AOM permet surtout d’intervenir pour développer une offre de services adaptée à nos vallées.

Par exemple, développement d’une offre régulière du « skibus » jusqu’en bas de la vallée, le développement du covoiturage (plateforme numérique) associé à un lieu dédié aux mobilités actives, la mise en place d’un réseau d’auto-stop organisé et sécurisé sur la CCVT, engager du Transport à la Demande (dans un premier temps le samedi matin pour le marché et le mercredi pour les enfants ), amplifier la flotte de minibus des associations et clubs de sport pour faciliter les déplacements en groupe des jeunes avec les accompagnants.

Enfin, être AOM c’est pouvoir engager des actions auprès des entreprises du territoire et en particulier celles de + 50 salariés qui sont dans l’obligation de mettre en place un Plan de Mobilité Employeur et ce afin de trouver des solutions « gagnants/gagnants » avec la CCVT.

Bien sûr ces services ont un coût. Le budget de la CCVT présenté en séance publique démontre une capacité d’autofinancement d’environ 500 000 € pour engager les premières actions. Ce budget déjà significatif permettrait d’engager des actions positives et visibles pour tous

Et si la CCVT n’avait pas décidé de devenir AOM ?

Alors, la Région, par substitution, deviendrait AOM locale sur le territoire de la CCVT, et serait seule compétente pour organiser des services publics de transport/mobilité sur le ressort de la CCVT, en plus de son rôle d’AOM régionale. Dans ce cas de figure, la Région Auvergne Rhône-Alpes proposerait à la CCVT une convention de coopération. Il faut noter que cette convention reprend plusieurs dispositifs financiers de la Région qui sont déjà ouverts à tous les territoires, peu importe qui détient la compétence « mobilité ». Le strict bonus « financier » de cette convention est donc à relativiser.

OUI, cette prise de compétence mobilité par la CCVT est une chance pour nos vallées.

Ne passons pas à côté de cette occasion de pouvoir agir localement sur un sujet si fondamental pour tous.

 

 

 

 

 

 

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